Construction de maison et risque sismique

60 % des communes françaises sont concernées par le risque sismique. Assez régulièrement des petites secousses viennent nous rappeler que, même si la France métropolitaine reste un pays de sismicité modéré, le risque pour les bâtiments et les personnes est bien présent.

Le risque sismique en France

Les séismes qui se sont produits ces dernières décennies en France métropolitaine sont répartis le long de zones de failles et de plissements très anciens. Les zones les plus concernées sont les Pyrénées, les Alpes, le Jura, le Fossé Rhénan et dans une moindre mesure, le Massif Armoricain et le Massif Central. Le Bassin Parisien et l’Aquitaine ne présentent qu’un risque très faible.

Ces constations ont conduit à l’instauration d’un zonage sismique du territoire :

  • Zone de sismicité 1 : risque très faible
  • Zone de sismicité 2 : risque faible
  • Zone de sismicité 3 : risque modéré
  • Zone de sismicité 4 : risque moyen
  • Zone de sismicité 5 : risque fort

La prise en compte du risque sismique par l’Etat s’est concrétisée par l’élaboration d’un plan séisme régulièrement mis à jour. L’évolution des connaissances scientifiques en matière de séisme et la mise en place du code européen de construction parasismique (Eurocode 8 ou EC8), ont ainsi conduit à une actualisation du zonage depuis janvier 2015.

Construire sa maison en zone de risque sismique

En zone de risques sismiques les constructions doivent répondre à de normes parasismiques. Ces normes ont pour but de préserver les occupants d’un bâtiment. En cas de fortes secousses, il ne doit pas s’effondrer.

Pour savoir quelles normes appliquer, toutes les constructions sont classées en différentes catégories. Les bâtiments d’habitation sont considérés comme des ouvrages « à risque normal » de catégorie d’importance II. Concrètement cela signifie que les conséquences dommageables d’un séisme « sont circonscrites aux occupants et à leur voisinage immédiat » - Article R563-3 du code de l’Environnement.

En zone 1 aucune norme parasismique n’est préconisée.
Dès la zone 2 « des mesures préventives, notamment des règles de construction, d'aménagement et d'exploitation parasismiques, sont appliquées aux bâtiments - Article R563-5 du code de l’Environnement ». Mais pour la construction de maisons individuelles les normes sont simplifiées.
Ces normes s’appliquent aux bâtiments nouveaux, aux créations de surfaces nouvelles (adjonction, surélévation) et aux modifications importantes de la structure de bâtiments existants.

Comment construit-on en zone de risque sismique ?

Une construction parasismique tient compte des caractéristiques du sol. Une étude géotechnique est nécessaire pour déterminer de quelle manière le sol se comportera lors d’un séisme. Un sol sablonneux va aggraver les conséquences d’un séisme sur le bâtiment. Il faut impérativement protéger le bâtiment d’un risque d’éboulement ou de glissement de terrain consécutif à un séisme.
La forme du bâtiment proprement dit joue également un rôle important. Les formes simples et compactes sont à privilégier. Elles résistent mieux aux secousses.
Les normes de construction répondent aussi à ce souci d’éviter l’effondrement du bâtiment avec des chainages (aux niveaux des planchers et aux angles), encadrement des ouvertures (portes, fenêtres, baies vitrées) renforcés et contreventement pour assurer la stabilité du bâtiment.

Comment connaitre le risque sismique dans ma commune ?

L’article D 563.8.1 du code de l’Environnement accessible sur www.legifrance.gouv.fr détaille par département et par commune le niveau de risque. Le portail prim.net : ma commune face aux risques permet de connaitre l’ensemble des risques pour chaque commune.

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